La Clau
L’Etat interdit à Perpignan une célébration à la gloire du colonialisme

Un rassemblement au pied du monument perpignanais réputé favorable à l’OAS, programmé ce dimanche 6 juin, a été formellement interdit ce mardi par la préfecture des Pyrénées-Orientales. Cette cérémonie est prévue au cimetière du Haut-Vernet, où est installée une stèle de la polémique association de Défense des Intérêts Moraux des Anciens Détenus (ADIMAD), qui lutte pour “rétablir la vérité sur le juste combat de l’Algérie française”. La plaie historique restant ouverte pour une portion des anciens militants de l’Algérie française, résidant en Pays Catalan, 48 ans après la fin de la guerre d’Algérie, cette célébration, interdite tous les ans depuis 2006, est nouvellement proscrite « compte tenu de la sensibilité du contexte local et de la détermination des protagonistes ». La préfecture de Perpignan, qui craint un « risque sérieux et grave de troubles à l’ordre public », souhaite préserver « la paix civile ». Car l’ADIMAD, président par un ancien membre du Front National, Jean-François Collin, fait face chaque année à une annonce de mobilisation du Collectif de gauche « Pour une centre de documentation à Perpignan sur l’histoire franco-algérienne ». L’interdiction d’accès au cimetière, situé au Nord de Perpignan, pour les militants des deux bords, courra jusqu’à lundi 7 juin au soir.

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