La Clau
L’État espagnol interdit les mobilisations des « indignés » prévues ce week-end

Le mouvement des « indignés », qui s’empare d’une partie des centres-villes d’Espagne depuis lundi soir, a atteint timidement la ville de Girona, mercredi, avant d’y prendre vigueur ce vendredi. Près de 600 personnes pour la plupart des jeunes, étudiants et demandeurs d’emploi touchés par la crise, ont souhaité participé au large mouvement en cours, dont l’intensité est montée d’un cran à Barcelone. Dans la capitale catalane, 3000 personnes étaient présentes ce vendredi sur la Plaça de Catalunya, tandis qu’une pétition citoyenne recueillait 40.000 soutiens. A Girona, la Plaça del Vi, sur laquelle se trouve la mairie, est le théâtre des rassemblements, qui prennent des allures d’assemblées estudiantines.

Dans tous les cas, une certaine ambiance de Mai 68 est présente, à la seule et immense différence du contexte de crise, absent il y a 43 ans. Les « indignés », qui suivent dans leur ensemble les consignes de la coordination « Démocratie réelle, maintenant ! », emploient des slogans hostiles aux gouvernants, de la majorité comme de l’opposition, et à une mauvaise gestion des difficultés économiques. Cependant, ces campements, dont l’impact réside dans le caractère permanent, pourraient être évacués par les autorités, à l’occasion des élections municipales de dimanche. Ce vendredi soir, la Commission Électorale espagnole a déclaré illégales les mobilisations prévues ce samedi et ce dimanche, dans un risque d’énervement des manifestants, jusqu’à présent disciplinés. Ces derniers ont annoncé, par la voix de leurs porte-paroles, leur entière détermination à poursuivre le mouvement, indépendamment de l’avis exprimé par l’État espagnol.

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