La Clau
L’ETA commence à détruire son armement face à des experts internationaux

Le groupe terroriste ETA, fondé en 1959 dans l’objectif d’obtenir l’indépendance du Pays Basque, a effectué un geste historique, ce 21 février, en officialisant face aux caméras le début de la destruction de son armement. Cette opération médiatique, que le gouvernement espagnol estime surjouée, tandis que la presse de droite madrilène décrit un arsenal en fin de vie, s’est produite dans un hôtel de Bilbao. Elle a comporté la présence du président de la Commission Internationale de Vérification du cessez-le-feu (CIV), le Sri-Lankais Ram Manikkalingam. Diffusée en exclusivité par le réseau mondial de la BBC, cette séquence inattendue indique une possible dissolution de l’organisation militaire, qui a provoqué la mort de 829 personnes.

Avant un désarmement intégrale et définitif, à classer parmi les hypothèses, cette mise hors d’usage d’une partie des armes d’ETA, 55 ans après sa fondation et 28 mois après l’annonce de la fin de son activité terroriste, intervient dans un contexte de hausse de l’indépendantisme démocratique basque. Elle signifie le « premier pas d’un désarmement total », selon la déclaration du groupe de médiateurs étrangers entourant pour l’occasion M. Manikkalingam. L’inventaire des armes et explosifs remis, disponible sur un document précis et authentifié, a été diffusé auprès de la presse française et espagnole, tandis qu’était révélée l’ouverture d’un dialogue secret entre ETA et la CIV, en 2012, à Oslo.

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