La Clau
L’Espagne dénonce ses acteurs « Depardieu »

L’exil fiscal en Belgique de Gérard Depardieu inspire l’Etat espagnol, en proie à un déficit financier voisin de 7 % en 2012. Dans un esprit de fronde face aux difficultés, le ministre espagnol du Budget, Cristóbal Montoro, a déclaré le 19 février à Madrid « Nous n’avons pas besoin de notre Depardieu à nous, il y a déjà, chez nous, des gens qui paient leurs impôts à l’étranger ». Cette affirmation, prononcée au Congrès espagnol, s’inscrit dans le sillage des prix cinématographiques Goya, décernés le 17 février. Le gouvernement espagnol adresse ainsi sa critique aux personnalités du monde du spectacle qui manifestent un manque de solidarité par temps de crise. Sans comporter de citations nominatives ni équivoque, sa cible est la première ligne d’acteurs associée à ces prix annuels, « célébrités », qui, selon M. Montoro, ne « s’acquittent pas de l’impôt en Espagne ».

Le ministre espagnol du budget espère un mieux

Cette prise de position n’est pas comparable aux inimitiés instaurées entre Gérard Depardieu et le gouvernement français, le comédien soulignant « Je peux déchirer le passeport devant ces putains de caméras » dans un entretien à paraître le 28 février 2012 dans la revue France Culture Papier. Mais en Espagne, où l’assiette fiscale s’est élargie de 40 milliards d’euros avec les mesures du gouvernement Rajoy, le ministre Montoro insiste sur le fait que « lorsque ces acteurs paieront leurs impôts en Espagne, nous pouvons encore augmenter notre assiette ».

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