Les « pisseurs » militants du Pays Catalan, membres du groupe «Campagne Glyphosate 66», multiplient les prélèvements pour comparer les résultats. Ils ont inauguré ce principe le 29 novembre 2018, salle des Libertés à Perpignan. L’herbicide associé à l’entreprise américaine Monsanto s’est avéré présent dans les urines de l’intégralité de 22 personnes volontaires. Le 13 février, 52 personnes, dont 4 enfants, réunies au Casal Jaume 1er de Perpignan pour un autre “glyphotest”, ont produit une moyenne de 0,56 nanogrammes par millilitre (ng/ml) d’urine. Mais le taux maximum mesuré parmi les prélevés a atteint 2,11 ng/ml. Puis, le 13 mai, un autre test avec 39 participants a révélé une moyenne de 1,57 ng et un record de «3,71 ng/ml pour un habitant des Aspres», nous signale le groupe. Cela correspond à une moyenne en hausse de 64%, qui l’inquiète et lui fait deviner une « incidence saisonnière sur le taux de glyphosate détecté dans les urines ». Cette augmentation « pourrait être due à l’importance des épandages/travail de désherbage au printemps ».
La molécule arrive par l’alimentation, l’eau et l’inhalation
Une autre « pisserie » a été organisée par Campagne Glyphosate 66 le 19 juin dans la commune du Boulou, avec la participation de 38 adultes et 11 enfants. Les tests, d’un coût à l’unité de 85 euros, livreront leurs résultats vers le 10 juillet. L’intrusion de la molécule active de glyphosate dans le corps s’effectue par l’alimentation, l’eau, l’inhalation et la peau.