La Clau
Les « Indignés » espagnols influencent timidement Perpignan

Un appel contre la vie chère, lancé samedi par les Jeunesses Communistes des Pyrénées-Orientales, doit rassembler syndicats, partis et associations étudiantes, le 18 juin. Cette mobilisation innovante est simultanément prévue sur la Place de Catalogne, la Place de la Victoire et celle de la République. A la fois inspiré par les apéros Facebook et le mouvement des « indignés » espagnols, le secrétaire territorial Farid Mellal nous confiait lundi voir dans cet événement une « première manifestation revendicative » qui doit permettre aux citoyens de « crier haut et fort leur ras le bol« . Les axes de bataille sont le refus du racisme et de la guerre, mais aussi de la précarité, d’autant que « le chômage touche près de 23% des jeunes âgés de 18 à 25 ans » du Pays Catalan, selon M. Mellal, citant l’INSEE. Autre argument propice à une possible motivation, « près de 80.000 personnes gagnent moins de 800 euros par mois et près de 20.000 personnes sont au RSA, selon les chiffres du Conseil Général » des Pyrénées-Orientales. Au vu de l’actualité, le responsable communiste n’hésite pas à faire le parallèle avec la situation espagnole.

Mais ce projet a été précédé dès dimanche soir d’un autre rendez-vous, sur la Place de la République de Perpignan. L’objectif affiché étant de « donner échos aux manifestations de jeunes en Espagne« . Une soixantaine de jeunes anarchistes, militants ou sympathisants d’extrême gauche et de gauche, accompagnés de marginaux, se sont retrouvés. Ce campement, qui s’est déroulé au moment où les places centrales de Barcelone, Madrid et Girona, vivaient une mobilisation certaine, a également attiré Jacqueline Amiel-Donat, ancienne candidate socialiste aux élections municipales de Perpignan. Les plus déterminés ont passé la nuit de dimanche à lundi dans des tentes, avant d’être délogés par la police. Les organisateurs souhaitent renouveler ce rassemblement au quotidien, à l’identique des sud-Catalans et Espagnols, en comptant, comme eux, sur une mobilisation facilitée par les réseaux Facebook et Twitter.

Partager

Icona de pantalla completa