Le mouvement des Femen, apparu en Ukraine en 2008, largement médiatisé grâce à ses mises en scène de jeunes femmes seins nus, s’est officiellement installé à Madrid, le 12 octobre. Selon un scénario habituel, le groupe contestataire a occupé l’espace public, le jour même de la Fête Nationale espagnole. L’organisation « Femen España » s’est exposée à la vue de tous, topless à l’appui, à l’occasion d’un défilé dans les principales artères du centre de la capitale espagnole, avant de rejoindre la Place d’Espagne. Utilisant leur corps comme support à différents messages, comme « Fight is a right » (la lutte est un droit), ou encore « My body my choice » (mon corps, mon choix), les militantes du nouveau siècle disposent désormais d’un siège permanent dans cette ville.

Des seins nus au milieu des députés espagnols

Cette première exposition publique de ces auto-dénommées « sextrémistes », inspirée de celle de Paris en 2012, en précède d’autres, mais, dès le 9 octobre, deux activistes étrangères et une activiste espagnole, membres des Femen, ont fait irruption au Congrès des Députés espagnol, équivalent de l’Assemblée nationale française. Les trois féministes, qui sont parvenues à interrompre la séance, sous les caméras de télévision, sont venues défendre un droit absolu à l’avortement, actuellement questionné par le parti majoritaire, le Partido Popular. A l’issue de leur détention, les trois jeunes femmes ont été remises en liberté, tandis que la vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya de Santamaría, les exhortait au « respect » des institutions.

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