Les observateurs des passages frontaliers européens attestent en ce début d’année de l’irrégularité manifestée par la présence, théoriquement révolue, de cabines de police au Perthus-La Jonquera. La matérialisation de la frontière catalane, sur l’autoroute A9/AP7 comme sur l’axe routier D900/N II, s’avère en effet bien plus importante qu’au Pays Basque et en Alsace, où la transition entre les territoires, généralement sans rupture du flux de circulation, participe d’un effacement psychologique des frontières, abolies par la création de l’espace Schengen, en 1997. Pour normaliser la situation et éviter les embouteillages, notamment estivaux, provoqués par l’entonnoir du Perthus-La Jonquera, l’Union Européenne (UE) a déjà exigé plusieurs fois aux gouvernements français et espagnol le démantèlement des cabines, sans succès. La frontière catalane est ainsi la plus physiquement renforcée sur l’ensemble de l’UE, par la présence d’installations techniques et de contrôles sporadiques, opérés par les polices française et espagnole, en dehors de nécessaires opérations de surveillance portant sur l’organisation terroriste ETA.
