La Clau
L’Église du Pays Catalan veut devenir efficace

Les plus hautes autorités chrétiennes du Pays Catalan, réunies ce dimanche à Font-Romeu, ont annoncé leur nouveau système d’organisation territoriale. Cette stratégie a été dévoilée à l’occasion du traditionnel Aplec de la Moreneta, qui a rassemblé des milliers de fidèles autour de la vierge noire de la région de la Cerdagne, abritée par l’ermitage de Font-Romeu. Mgr Marceau, évêque du diocèse Perpignan-Elne a ainsi lancé le concept de « communautés de paroisses », dont les statuts ont été dévoilés. Selon les principes énoncés, des « équipes d’animation pastorale » et des « conseils pastoraux » doivent contribuer à encadrer les communautés, tout en renforçant leur efficacité. Sans esprit proprement conquérant, il s’agit d’un modernisation de l’Église, qui se dote d’organes ébauchés par le synode diocésain de 2008.

Les communautés annoncées ne remplaceront pas les paroisses, mais elles s’y superposeront, pour devenir la « première unité de base pastorale », selon l’évêque. Cette nouvelle méthode n’est pas sans rappeler les procédés de management d’entreprise, voués à souder les équipes de travail, tout véhiculant par leur intermédiaire un seul et même message. Les curés des Pyrénées-Orientales sont ainsi conviés à « maintenir une vie locale dans chaque paroisse », tout en « préservant les paroisses du repli sur elles-mêmes ». Sur cette lancée de réformes internes, le diocèse de Perpignan-Elne dynamise depuis 3 ans de nouvelles formules de fidélisation, à l’instar des « dimanches autrement », qui tentent de moderniser l’évangélisation. Pour les profils fervents, des groupes d’étude biblique sont également en marche, dans ce qui semble être une petite révolution.

Pour parfaire son entrée dans le siècle, l’Église vise aussi la construction d’une « Chapelle Jean-Paul II« , sur le site du Parc Ducup, à l’Ouest de Perpignan. Cet important projet, lancé en mai dernier sous forme de contribution populaire, coûtera 800.000 euros. Sa finalisation, à l’issue de travaux qui doivent débuter en 2012, permettra d’accueillir l’ensemble des activités épiscopales, dont un nouveau lieu de culte, ou encore un service de communication moderne, sur lequel repose une partie de l’espoir catholique dans la conquête de nouveaux publics.

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