La Clau
Le soldat perpignanais Rodolphe Penon, mort en Afghanistan, « laissé » par l’armée

La version officielle de l’armée française au sujet de la mort du soldat perpignanais Rodolphe Penon, le 18 août en Afghanistan, n’est pas du goût de la mère de la victime, Marie-Christine Penon. Alors que le 27 août, l’armée précisait sobrement, par l’intermédiaire du général Blanchette, qu’une « colonne de véhicules, forte de moins de 100 hommes, a été attaquée au mortier dans un milieu périurbain », dans des déclarations au groupe Midi Libre en date d’aujourd’hui, Mme Penon avance un scénario différent : lors d’une fusillade prenant de l’ampleur, les militaires auraient « laissé » le caporal-chef Penon, blessé à la jambe, et ne seraient « retournés le chercher que le lendemain ». Ajoutant « L’armée, le ministre (Hervé Morin), tout le monde sait, mais ils ne parlent pas », Mme Penon lance un pavé dans la marre du Secret défense. Le drame, survenu dans la vallée d’Uzbin, a provoqué la mort de 10 soldats tombés sous les balles des rebelles afghans. Rodolphe Penon, âgé de 40 ans et père de deux enfants de 14 et 16 ans, a reçu l’hommage de la France, le 21 août à Paris, en présence de Nicolas Sarkozy, avant une autre cérémonie, religieuse, célébrée le 2 septembre à Perpignan.

Partager

Icona de pantalla completa