La Clau
Le radar du Perthus, une passoire pour 64% des flashés

La multiplication des radars routiers voulue par le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy en 2005 monte d’un cran en Catalogne Nord, où le parc, de 13 appareils, sera porté à 20 d’ici la fin de l’année : deux nouveaux radars fonctionneront prochainement, dont un dans le quartier perpignanais du Vernet, puis 5 autres. La préfecture des Pyrénées-Orientales avance que « sur un déplacement d’une heure dans le département, il faut que l’automobiliste croise au moins un radar » , mais la politique sécuritaire s’avère être autant une protection qu’une manne. Ainsi, les gains sur la période du 1er janvier au 31 mai 2008 dépassent 2 millions d’euros par addition de contraventions de 80 à 150 euros, et dépassent 4 millions d’euros avec les radars mobiles. Cependant, les véhicules immatriculés hors-territoire français échappant aux contrôles en l’absence de systèmes de localisation précis ou par non-paiement des amendes, un important manque à gagner se développe, notamment sur l’autoroute A9, près du Perthus. En effet, le radar de la pente de Les Cluses, propice aux vitesses élevées, affiche un jack-pot virtuel de 38.190 véhicules surpris à plus de 110 km/h, dont 24.379 étrangers. Ces 64% d’automobilistes, souvent Catalans du Sud, échappant aux poursuites, preuve du balbutiement de la politique transfrontalière.

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