La Clau
Le « monsieur anti-drogues » du gouvernement passe en Roussillon

L’augmentation des saisies de stupéfiants, traditionnellement effectuées au Perthus, mais désormais élargie au périmètre de la nouvelle zone frontalière comprise entre La Jonquera et La Boulou, interpelle l’Etat. En ce sens, le président de la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et les Toxicomanies (MILDT), Etienne Apaire, effectue une visite en Roussillon, ce jeudi. Il participe en milieu d’après-midi à une série de contrôles effectués par les services frontaliers de lutte contre la drogue et la toxicomanie « sur réquisition du Procureur de la République », précisait la préfecture des Pyrénées-Orientales, ce mercredi soir. Agents des douanes, police aux frontières (PAF) et gendarmerie nationale entourent ainsi cette personnalité. Cette démonstration ne se déroule logiquement pas au Perthus-autoroute, où les véhicules ne s’arrêtent plus désormais, mais sur la Route Départementale 900, au niveau du rond-point du Casino du Boulou, célèbre pour sa présence policière, notamment les soirées de week-end.

M. Apaire
, nommé à son poste en 2007, sur proposition du premier ministre, François Fillon, validée par Nicolas Sarkozy, a pour fonction d’indiquer la voie de l’Etat en matière de contrôle voire d’encadrement des drogues en France. En ce sens, en août dernier, il s’est exprimé contre les « salles de consommation supervisée de drogue », le plus souvent envisagées pour les personnes dépendantes de l’héroïne, en précisant que celle-ci « ne sont pas le choix du gouvernement ». Dénommés « salles de shoot » par leurs détracteurs, ces espaces sous contrôle existent dans plusieurs pays de l’Union Européenne. Depuis 2007, un dispositif semblable existe à Girona, encadré par la mairie et le gouvernement de Catalogne.

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