Le bachibac, diplôme préparé dans les lycées à section binationale français-espagnol, qui débouche sur la double délivrance du baccalauréat français et du bachillerato espagnol, arrive en Pays Catalan. Après l’obtention de ce titre, les titulaires peuvent directement accéder à l’enseignement supérieur des deux pays. Pour son lancement à la rentrée 2010, seuls 26 lycées de l’hexagone comportaient ce genre de section. En septembre prochain, ils devraient être 47. Il s’agit d’une première pour l’Académie de Montpellier, où figureront quatre lycées, dont le lycée François Arago de Perpignan, qui disposera d’un maximum de 35 places à cet effet. Ce démarrage s’effectuera en douceur dans les Pyrénées-Orientales, alors que du côté basque, la ville de Saint-Jean-de-Luz qui compte moins de 15.000 habitants, dispose de deux lycées offrant cette modalité.
Côté espagnol, bien que le Ministère d’Éducation ait participé à la création du bachibac avec son homologue français, il revient à chaque communauté géographique autonome de décider de sa mise en place. Or pour l’instant, seules Murcie et la Catalogne ont franchi le pas. Les débuts sont modestes, en vertu de l’engagement de seulement 76 élèves espagnols pour la première promotion, qui passera les épreuves en juin 2012. Cette frilosité trouve l’essentiel de son explication dans la forte présence du système éducatif français en Espagne. L’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE) compte 23 centres en Espagne, avec des établissements en gestion directe et d’autres simplement homologués. Or, les lycées français qui préparent aux divers baccalauréats, et qui, souvent par un système de validations, permettaient de facto à leurs élèves d’avoir accès aux cycles supérieurs des deux pays, voient d’un très mauvais œil le bachibac.