La Clau
Le Koweït et la Libye se disputent l’avion de Kadhafi à Perpignan

Depuis la révélation, en 2012, de la présence de l’avion personnel du colonel Kadhafi, sur l’espace aéroportuaire de Perpignan, le bel appareil attend. Ce luxueux Airbus A340, traité par la société de maintenance EAS Service, aurait dû s’envoler depuis plusieurs années, mais il reste soumis à la pluie, à la marinade et à la tramontane. Il suscite une bataille judiciaire entre le créancier koweïtien Al-Kharafi et l’agence gouvernementale libyenne Executive Authority for Special Flights (EASF). Jeudi 8 octobre, le tribunal de grand instance de Perpignan a abordé ce litige, compliqué par l’instabilité politique des pays arabes. Cet A340, qui a rejoint le territoire français après la chute du régime Kadhafi, a reçu des tirs ennemis sur l’aéroport de Tripoli. Al-Kharafi espère le vendre aux enchères, mais l’EASF s’y oppose.

Un avion qui fait partie du décor

En Roussillon, les automobilistes rejoignant la vallée de l’Agly et le secteur du Fenouillèdes en frôlant l’aéroport de Perpignan se sont habitués à la silhouette du drôle d’avion d’un dictateur mort en 2011, dont le pays est déstabilisé par les événements récents. Perpignan est ainsi placé dans un tumulte international complexe. La décision d’une hypothétique vente aux enchères est reportée à janvier 2016. Cet étrange dossier, longtemps confiné dans les circuits de l’information des Pyrénées-Orientales, a rejoint l’information nationale en avril dernier.

Reportage de la BBC sur l’Airbus de Kadhafi


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