La politique familiale est un répertoire d’action défendu par le gouvernement catalan, qui a adopté le 25 septembre un « Plan intégral » de soutien à cette cellule, qu’il conçoit comme la « première structure sociale ». Cette stratégie en vigueur jusqu’en 2016 doit améliorer la qualité de vie des citoyens et contribuer à « construire une société plus juste, profitant de davantage de cohésion », comme l’indique le service de presse de la Generalitat de Catalunya. La planification annoncée engage à la transversalité l’ensemble des ministères-départements de la Generalitat de Catalogne en mesure de fournir un soutien à la famille, au-delà des simples services sociaux. Pour l’année en cours, 154 millions d’euros sont ainsi consacrés à cette mesure générale, dont les évolutions sont confiées à l’Observatoire Catalan de la Famille, organisme gouvernemental chargé de diagnostiquer les nouvelles réalités au plus près.
Une vision libérale de la famille
Pour la ministre-conseillère du Bien-Être Social et de la Famille de Catalogne, Neus Munté, il s’agit d’un « accompagnement des familles lors de tout leur cycle vital », selon une approche globale comportant une « attention spéciale » aux familles « les plus vulnérables ». Les réseaux de services apportés aux familles, les nouvelles familles, l’accès aux « systèmes d’information » et le rôle éducatif des familles, considérées comme un « espace privilégié dans la formation et la transmission de valeurs », fondent cette politique. Libérale, cette défense publique du schéma familial tient compte des « diversités » actuelles, sans discriminations envers la monoparentalité et l’homosexualité. Perçue comme très droitière en France, la valeur famille est dénuée d’une telle connotation en Catalogne, où elle permet notamment, en période de crise, de mobiliser des solidarités évidentes, tandis que les entreprises familiales résistent mieux à l’adversité économique.
