Une nouvelle opération de caillassage a occasionné la déviation de trois lignes de bus de la Compagnie de transports Perpignan Méditerranée (CTPM), ce jeudi 12 novembre. Cet incident s’est produit dans la matinée à proximité de la cité des Baléares, à la lisière du quartier Saint-Matthieu. Pour une durée indéterminée, les lignes 11, 20 et 27 sont partiellement amputées, notamment pour la desserte de l’IUT, dans le périmètre universitaire. Cette mesure doit permettre aux salariés de la CTPM de se faire entendre auprès des autorités, car le phénomène du caillassage de bus tend devint récurent.
Le plan préfectoral anti-caillassage en question
En 2010, une des premières attaques de cette série s’était produit dans le quartier Saint-Assiscle. L’année 2013 a connu une accumulation de faits surprenante, illustrée en mai par un jet de projectiles sur un véhicule du Samu dans le quartier du Haut-Vernet, en juin par l’atteinte portée à un TGV et en juillet par une action visant des policiers, dans le quartier du Bas-Vernet. Le bilan de l’année 2014, resté discret, est évalué à 93 incidents par le syndicat Force Ouvrière (FO). L’année en cours a notamment comporté une embuscade de jeunes du Bas-Vernet munis de lasers, qui ont pointé la lumière sur les yeux de plusieurs conducteurs de la CTPM, avant de leur administrer une pluie de projectiles, le 18 février. Le 20 février, un autre bus a été la cible d’un nouveau caillassage et la CTPM a déjà choisi la solution de l’interruption de service. Ce mode de protestation envoie des signaux aux autorités préfectorales, qui ont présenté un plan anti-caillassage, le 7 janvier. Ce dispositif coordonne plus efficacement les différents corps de forces de l’ordre, l’Agglomération Perpignan Méditerranée et les transporteurs, tout en accentuant la mécanique d’information. La préfecture des Pyrénées-Orientales annonçait un «objectif majeur», mais la répétition des faits remet en question le succès de cette démarche globale.
