La Clau
Le BTP du Pays Catalan affronte son destin

La puissante Fédération Française du Bâtiment et des Travaux Publics des Pyrénées-Orientales ( (FFBTP 66) a renouvelé sa présidence, lors d’un conseil d’administration tenu le 28 mars à Perpignan. En succession de l’opiniâtre Jean-Jacques Planes, élu en 2007, sa nouvelle tête est l’entrepreneur perpignanais Guy Durand, qui place son expérience au service de professions âprement touchées par la crise. Anciennement premier vice-président de la FFBTP 66, Guy Durand devra s’attacher à trouver une issue à la bulle immobilière du Pays Catalan, qui, à l’instar de l’Espagne, a comporté la destruction de 3000 emplois depuis le début de la crise. Sa mission, qui repose sur un mandat de deux ans, consistera à défendre les siens face aux réglementations françaises, parfois excessives, tout en contenant la concurrence des entreprises de Catalogne du Sud. Le 1er janvier, son prédécesseur Jean-Jacques Planes a quant à lui pris la tête de la Fédération Régionale du Bâtiment du Languedoc Roussillon.

Concrètement, le bâtiment ne va pas mieux

Selon la situation conjoncturelle publiée le 26 mars par la Cellule économique régionale Languedoc-Roussillon, le secteur du BTP dans les Pyrénées-Orientales reprend des couleurs sur le papier. En effet, les autorisations de logements entre janvier 2012 et janvier 2013 ont progressé de 12,2 % pour les « logements ordinaires », soit 5101 constructions autorisées. Mais les mises en chantier ont manifesté un recul de 35 %, cruel pour les professionnels du bâtiment. Une amélioration se dessine donc au plan administratif, mais le marasme se poursuit en matière concrète. A titre comparatif, 7000 autorisations ont été validées en 2008, pour 4500 mises en oeuvre, dont le nombre a même frôlé les 4750 l’été 2011, en pleine crise, dans un dépassement de la performance de 2008. Malgré cela, l’interprétation hâtive de la situation est tendancieuse, car, selon un autre critère, les 32.497 m3 de béton consommés à Canohès, Maureillas ou Cabestany, entre janvier 2012 et janvier 2013, illustrent un repli de 10 %.

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