La Clau
La surpopulation atteint 234% à la prison de Perpignan

La surpopulation du centre pénitentiaire de Perpignan sera partiellement résolue à l’ouverture d’un deuxième établissement en Pays Catalan. Cette nouvelle prison, attendue sur le territoire communal de Rivesaltes, a été promise en janvier par le ministère de la Justice. Elle pourra accueillir 500 détenus et être inaugurée en 2022 ou 2023. Ce projet inscrit dans un plan de lutte contre la surpopulation carcérale doit permettre de réduire la promiscuité, par la création de 7000 places de prison d’ici à la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron. Dans l’immédiat, l’actuel centre pénitentiaire du Roussillon, conçu pour accueillir 133 pensionnaires, en héberge actuellement 311. Sa surpopulation représente 234 %, mais, le s2 avril, une dépêche de l’Agence France Presse (AFP) n’a cité que les prisons de « Nîmes, Béthune, Saint-Brieuc ou Carcassonne », où l’excès «dépasse les 200 % ». A Foix, dans le département de l’Ariège, on relève même 240%.

A Perpignan, 100 matelas au sol en avril 2019

Pour loger tous les détenus, l’administration pénitentiaire de Perpignan a augmenté le nombre de dispositifs de fortune, depuis le début de la décennie,. Le nombre de matelas au sol, comme autant de personnes sans lit, atteint désormais le nombre de 100 à la maison d’arrêt hommes (MAH), selon une comptable dévoilé le 19 avril par le syndicat UFAP. Cette situation induit « des conditions déplorables pour les personnels, et tout ce qui va avec : surmenage, agressions, maladies ». Face à l’urgence, « si cela doit bouger, cela viendra des détenus » , avertit la centrale multi-catégorielle.

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