La Clau
La secte Ramtha attend l’apocalypse de 2012 en Vallespir

L’imminence de la fin du monde est une idée, brandie par les adeptes des croyances apocalyptiques, qui rassemble plusieurs dizaines de personnes en Pays Catalan. A l’issue d’une quinzaine d’années d’informations et contre-informations sur l’installation de communautés plus ou moins illuminées dans la partie haute de la vallée du Tech, une voix officielle s’est enfin exprimée ce mercredi. A l’occasion de la publication du rapport annuel de la mission interministérielle contre les sectes, son directeur, Georges Fenech, présent la semaine dernière à Perpignan, a confirmé l’existence d’un phénomène sectaire, lié à une mouvance surveillée par les autorités préfectorales, dans la région du Vallespir. Pour échapper à la fin du monde, prétendue survenir le 21 décembre 2012, ses adeptes nourris de « messages apocalyptiques », selon M. Fenech, organisent leur vie dans une douce paranoïa. Certains auraient ainsi procédé à l’enfouissement de denrées alimentaires en vue d’une catastrophe, tout en s’aménageant des abris comparables aux bunkers de la seconde Guerre Mondiale. De manière plus classique, des conférences et des stages de sensibilisation et de conviction sont régulièrement organisés. Le message délivré à l’extérieur des groupes, s’avère séduisant pour les citadins stressés. Il évoque des formules de médecine douce, de retour à la nature et d’épanouissement personnel.

Plusieurs groupes rattachés à la mouvance Ramtha, créée aux Etats-Unis à la fin des années 1970, sont présents avec certitude depuis 2008, notamment dans le village de Lamanère. Dotée d’une petite soixantaine d’habitants et vantée comme la plus au sud du territoire français, l’ancienne commune minière abrite actuellement, à la faveur de la désertification des territoires ruraux, un véritable foyer censé représenter l’étrange Ramtha, un guerrier lémurien qui aurait libéré son peuple de la tyrannie des Atlantes, il y a 35.000 ans. Selon les diverses interprétations en circulation dans en monde à travers la communication « virale » favorisée par Internet, la fin du monde serait le résultat d’une inversion des pôles, la fin du calendrier maya ou encore une collision entre la Terre et une planète mystérieuse. Selon Georges Fenech, citant les récits manipulatoires des adeptes et de leurs gourous, Lamanère, comme le pic languedocien de Bugarach, sont des « lieux censés échapper » à la tragédie finale.

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