La Clau
La salle de prière musulmane d’Elne vandalisée

Le lieu de prière musulman de la commune d’Elne, en plaine du Roussillon, a fait les frais d’inscriptions à la peinture sur sa porte d’entrée, dans la nuit de ce mercredi 25 à ce jeudi 26 novembre. Ce lieu de culte est situé sur l’ancien marché de gros, singulièrement à 150 mètres d’une gendarmerie de canton inaugurée en septembre. Ses murs ont été tagués des mots «dehort» (sic) et «islam», étrangement écrits de droite à gauche, sur chaque flanc de sa façade. La porte d’entrée a été l’objet d’une tentative d’incendie par jet de coktail molotov, comme en témoigne son embrasure noircie. D’autres inscriptions grossières ont été détectées à quelques dizaines de mètres de là, dont « France blanche ». Un véhicule public a quant à lui reçu une croix celtique, caractéristique de l’extrême droite identitaire, complétée des majuscules «WP», qui renvoient à «White power». La gendarmerie a ouvert une enquête, après avoir été alertée par le président de l’association culturelle musulmane d’Elne, Abdelkader Zellal. Ce vandalisme semble devoir être lié aux attentats parisiens du 13 novembre, dans un amalgame entre islam et islamisme.

Allah entre évangélistes et fans de Harley Davidson

Le modeste lieu de culte dédié à l’islam à Elne, sommairement aménagé depuis 1999 à l’intérieur d’un ancien box utilisé autrefois par les expéditeurs de produits agricoles, profite du grand parking constitué par l’ancien marché. Abusivement nommé «mosquée», il il jouxte l’association des amateurs de Harley Davidson des Pyrénées-Orientales et une église évangélique tzigane, dans un contexte hétéroclite.

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