La Clau
Le préfet de Perpignan, doublement saisi sur la pauvreté

Les conditions hivernales et la réalité endurée par des dizaines de milliers d’habitants des Pyrénées-Orientales mobilisent le Parti Socialiste et le Parti Communiste. La mesure de la pauvreté réelle dans le territoire reste difficile, malgré plusieurs indicateurs : en 2011, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) situait à 10 % la proportion d’habitants très pauvres et à 19,1 % celle des pauvres. Par ailleurs, les 48.000 bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA) comptabilisés en 2011, ajoutés aux 40.000 demandeurs d’emploi recensés en octobre 2012 illustrent l’accoutumance à la fragilité. En réaction, le Parti Communiste adressait le 11 décembre une lettre ouverte au préfet des Pyrénées-Orientales, René Bidal. Son secrétaire départemental, Nicolas Garcia, défendait les « nombreux atouts » du Pays Catalan, devant permettre une « vie de qualité » à une « population démographiquement alimentée par l’héliotropisme ». Il imputait la paupérisation aux « politiques libérales et ultralibérales menées par l’Europe et la France depuis des décennies » et dénonçait le « tout tourisme » encouragé par l’Etat depuis les années 1960 et le « refus de soutenir et de lancer des politiques industrielles ».

Le Parti Socialiste joue un rôle technique avec la préfecture

Alors que les Jeunesses Communistes 66 revendiquaient fin octobre une réquisition de logements, notamment à Perpignan, le député socialiste Jacques Cresta, moins vivace, interrogeait la préfecture, le 30 novembre, sur l’hébergement d’urgence, en place depuis le 1er novembre dans les Pyrénées-Orientales. M. Bidal lui précisait le 11 décembre que 52 places d’urgence fonctionnent toute l’année, dont 20 pour l’arrondissement de Perpignan, où l’hiver justifie cette année l’ajout de 84 places. D’autre part, l’accueil de jour est renforcé, en particulier à Perpignan, pour satisfaire 98% de la demande d’hébergement en période hivernal. Selon les services préfectoraux, de novembre 2011 à mars 2012, l’Etat a consacré 915.000 euros en Pays Catalan pour l’accueil d’urgence des plus pauvres.

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