La démocratie directe s’illustre à Girona par la consultation des habitants autour de thématiques précises, selon un principe venu du Brésil. Le 16 octobre, les riverains de la zone de Pedret, au Nord de l’agglomération, ont l’occasion de participer à une « assemblée de quartier » convoquée par la mairie. Dans le cadre des « budgets participatifs », le Centre Civique de ce quartier historique accueille une réunion de validation de projets émanant directement de la population. Courant juillet, une première réunion a permis aux riverains d’exprimer le souhait de pouvoir profiter d’un parcours sportif ouvert à plusieurs disciplines. Cette infrastructure, envisageable sur un espace non loti situé en bordure du quartier, pourra voir le jour selon cette volonté populaire, communiquée à l’Hôtel de Ville.
Un principe apparu au Brésil en 1989
Dépassant la décentralisation à l’échelle communale, le principe des budgets participatifs repose sur une absence de centralisation, mais reste encadré, à Girona, par la maire-adjointe en charge des Finances et du Régime Intérieur, Maria Àngels Planas, le conseiller municipal délégué aux Services Sociaux, Eduard Berloso, et de la conseillère municipale du quartier concerné, Roser Urra. Ce procédé inspiré par l’extrême-gauche sud-américaine, apparu en 1989 à Porto Alegre, au Brésil, puis étendu en Argentine et enfin en Catalogne, augmente la prise du citoyen sur son environnement immédiat. Le maire de Girona depuis 2010, Carles Puigdemont, membre de la coalition centriste Convergence Démocratique de Catalogne (CiU), a chargé 10 conseillers municipaux d’être aux petits soins avec leur propre quartier, afin d’établir une relation cohérente entre les besoins et la décision politique.
