La crainte des ondes dégagées par les relais de téléphonie mobile, installés sur plusieurs centaines de pylônes en Pays Catalan, en ville comme à la campagne, revient en force dans le débat public. Après une réunion organisée ce lundi soir à Cabestany en présence d’un émissaire de l’opérateur Orange, qui souhaite rassurer des riverains inquiets, sous la contradiction des représentants de la coordination territoriale « Antennes 66 », un autre foyer d’inquiétude se signale. Ce mardi, la même coordination, accompagnée de l’association Robin des Toits 66, informera les habitants de Saint-Jean-Pla-de-corts, en invitant le professeur Pierre Le Ruz. Cet expert européen en protection contre les rayonnements électromagnétiques, précédemment sollicité dans les Pyrénées-Orientales par les collectifs opposés à la ligne à Très Haute Tension, dirige le Centre de Recherche et d’Information Indépendant sur les Rayonnements Électromagnétiques (CRIIREM). Il dénonce régulièrement avec cette association les « graves manquements », en France, « autour de la santé publique », en matière de prévention contre les ondes en provenance des antennes, des téléphones en eux-mêmes et même des réseaux wifi domestiques. En ce sens, son intervention, ouvertement opposée aux antennes installées à proximité des lieux de vie, aura pour titre de « Les dangers des ondes type téléphonie mobile ». A ce jour, les résistances identifiées face aux antennes, sous forme de collectifs informels ou d’associations enregistrées à la préfecture des Pyrénées-Orientales, s’étendent à Perpignan, Villeneuve de la raho, Cabestany, Montesquieu. La conférence de Saint-Jean-Pla-de-corts signifie l’entrée du débat dans la région du Vallespir.