La Clau
La conductrice du car de Millas sera jugée pour « homicides involontaires »

Selon une information communiquée ce mardi 11 janvier par l’Agence France Presse (AFP), la conductrice de l’autocar entré en collision avec un train, à la hauteur du passage de la commune de Millas, le 14 décembre 2017, sera prochainement jugée au tribunal correctionnel pour « homicides involontaires ». La conductrice, qui a pour avocat Me Jean Codognès, est accusée d’avoir provoqué « involontairement » la mort de ces six collégiens de 11 à 13 ans “par imprudence, inattention, maladresse, négligence ou manquement à une obligation de prudence, ou de sécurité… en l’espèce en ne prêtant pas attention au caractère fermé du passage à niveau ». Précédemment, elle a fait l’objet de non-lieux visant les chefs de « mise en danger de la vie d’autrui » et de « violation délibérée d’une obligation de sécurité imposée par la loi ». Avant le procès, la prochaine étape sera une “audience de mise en état”, le 29 avril 2022 au tribunal de Marseille, avant le jugement.

Lire aussi :
La mairie de Perpignan veut supprimer le passage à niveau de Mailloles

La barrière, ouverte ou fermée ?

Nadine Oliveira, âgée de 52 ans, maintient depuis le jour de l’accident que la barrière du passage à niveau était ouverte lorsqu’elle y a engagé le véhicule. La conductrice attribue l’erreur aux infrastructures de la SNCF, une hypothèse qui n’a pas été démentie, à ce jour, par les experts spécialement mandatés. A l’inverse, « le scénario le plus probable de cet accident est la non-perception par la conductrice de l’état fermé du passage à niveau malgré la signalisation en place », selon les conclusions d’un rapport émis en mai 2019 par le Bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre. Ce document éludait tout dysfonctionnement technique, mais soulignait la disposition peu favorable des lieux, qui pourrait partiellement expliquer que la conductrice n’ait pas perçu la fermeture de la barrière du passage à niveau. La complexité de l’affaire réside sur le fait que les témoignages oculaires attestant de barrières fermées, recueillis par les enquêteurs, sont majoritaires.

Partager

Icona de pantalla completa