La Clau
La CGT prévoit le pire pour l’économie, de Port-Vendres à Cerbère

La dégradation économique des Pyrénées-Orientales, plus assumée par les syndicats que par la classe politique, fait l’objet d’une lettre ouverte communiquée le 10 janvier par la CGT. Dans ce document ciblé sur la Côte Vermeille, la Confédération générale du travail décrit un département « parmi les plus touchés par la précarité, les bas salaires et le chômage » et affirme que la situation va « s’aggraver » de Port-Vendres à Banyuls. Dans sa démonstration, le syndicat cite de futures réductions d’effectifs à la SNCF et aux Douanes, évolution mécaniquement liée à la disparition d’une frontière physique qui a largement justifié ces deux services publics pendant près de 150 ans. La CGT estime que les « derniers emplois durables », notamment « du secteur industriel », peuvent disparaître à Port-Vendres, où la mairie a dû renoncer à un développement autre que touristique.

150 emplois liés au rail, supprimés en moins de 10 ans

La CGT rappelle que 150 emplois directement ou indirectement liés aux métiers du rail ont été supprimés en moins de 10 ans à Cerbère, avant 19 autres en 2013, et perçoit une « menace sur l’activité douanière » ou encore sur les agents du Conseil Général des Pyrénées-Orientales à Port-Vendres. Ce tableau sombre est complété par une baisse de l’activité des dockers et une possible disparition des établissements de santé de Banyuls-sur-mer et Cerbère. Il fait écho à une autre lettre ouverte, adressée en décembre à la préfecture des Pyrénées-Orientales, à Perpignan, dans laquelle le Parti Communiste critiquait le « tout tourisme ». Pour passer à l’acte, la CGT convoque une journée de mobilisation de Cerbère à Argelès-sur-mer, le 19 janvier, sur le thème « Sauvons les emplois industriels et nos services publics ».

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