La Clau
La Catalogne du Sud n’abolira pas la prostitution

Felip Puig, ministre-conseiller du gouvernement catalan, a déjà pris des mesures choc, pour le moins surprenantes. Début janvier, il réalisait partiellement la promesse de campagne du Président Artur Mas de mettre fin à la limitation de vitesse à 80 km/h aux abords de Barcelone. Bien que M. Puig n’ait en réalité qu’introduit une dose de flexibilité, en permettant selon les heures et le niveau de pollution de rouler à 80, 100 ou 110 km/h, cette mesure semble aller totalement à contre-courant de l’Espagne. En effet, depuis lundi, l’ensemble du réseau autoroutier espagnol a vu sa vitesse maximale autorisée passer provisoirement de 120 à 110 km/h, par mesure d’économie. En matière de prostitution, l’homme fort de la Generalitat de Catalogne souhaite également faire bouger les lignes, regrette que le cadre juridique ne soit pas plus strict, et juge que ce grand sujet de société mériterait un grand débat.

Selon M. Puig, ni la prohibition, ni l’abolition ne résoudraient le problème, mais la situation actuelle ne le satisfait pas pour autant : « Nous ne pouvons pas continuer à naviguer dans le flou, entre régulation et abolition ». Vraisemblablement plus gêné par la présence des péripatéticiennes le long des routes nationales que par l’exercice du sexe tarifé, le conseiller de l’Intérieur voudrait interdire les exhibitions sur la voie publique ainsi que la publicité diffusée par les établissements spécialisés. Il exige également une pratique mieux encadrée, et cite même en exemple le dispositif hexagonal : « la France a un meilleur système ». Pour l’instant, avant un choix concret en matière de régulation de la prostitution, très présente notamment sur les routes de l’axe La Jonquera-Girona, il demande aux Mossos d’Esquadra, la police autonome catalane, de faire preuve de fermeté.

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