La Clau
J. Cresta exige au gouvernement de vraies mesures contre les grandes surfaces périphériques

Exacerbé à Perpignan, croissant dans les petites villes des Pyrénées-Orientales et diagnostiqué dans de nombreuses zones urbaines en France, l’assèchement commercial des coeurs de ville par la multiplication des grandes surfaces à l’extérieur mobilise le député Jacques Cresta. L’élu est intervenu ce jeudi 18 février à l’Assemblée Nationale pour demander au gouvernement un «moratoire sur la prolifération des zones commerciales en périphérie des villes», nous signale son cabinet. Le parlementaire observe la «disparition de nombreux services de proximité» adressés aux habitants des quartiers. Il regrette la «paupérisation des cœurs de ville, avec le déplacement des classes moyennes et aisées qui partent en direction des villes de la ceinture urbaine ou des quartiers périphériques».

Appuyer les intentions de 2015

Il y a un an, Jacques Cresta intervenait déjà à l’Assemblée nationale, pour aborder explicitement la situation de Perpignan, en évoquant 20% de commerces du centre-ville de Perpignan fermant chaque année. En 2016, il souhaite aller plus loin en exigeant que les «professionnels» puissent réintégrer les Commissions départementales d’aménagement commercial. Composées de maires réunis par les préfets, ces instances choisissant les nouvelles implantations sont administrativement responsables des effets indésirables de la répartition géographique des enseignes. Jacques Cresta souhaite également que le dispositif de recours soit plus aisé auprès de la Commission nationale d’aménagement commercial (CNAC). Enfin, il suggère que les communes concernées soient privées du Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce (FISAC). Or, Perpignan en a fait la demande à l’automne 2015.

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