Les couleurs de la région Languedoc-Roussillon, sept étoiles jaunes et blanches configurées en hexagone, sur fond rouge, se multiplient sur les plaques d’immatriculation du Pays Catalan, selon l’application des nouvelles normes françaises, depuis le 15 avril. Pourtant, la campagne « Jamais Sans Ma plaque », lancée par le parti politique Convergence Démocratique de Catalogne (CDC), le 20 février à Perpignan, sur Internet et dans la rue, persiste dans sa volonté d’obtenir un distinctif aux couleurs catalanes sur les plaques d’immatriculation, avec l’appui de 14.500 citoyens et d’une trentaine d’élus de tous horizons, dont les députées UMP Jacqueline Irlès et Arlette Franco, le président du Conseil Général des Pyrénées-Orientales Christian Bourquin (PS) et, plus prévisible, celui de Jacqueline Amiel-Donat, candidate PS à la mairie de Perpignan, sur la liste de laquelle figurent plusieurs candidats de CDC. Vendredi, pour « enfoncer le clou », dixit un communiqué du parti, trois de ses cadres seront reçus par le président la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, dissident socialiste, pour formuler une dérogation auprès du ministère de l’Intérieur. En cas de victoire de ce projet, la mobilisation populaire s’avèrerait inutile, un simple geste régional suffisant à obtenir gain de cause.
