Après l’apparition, en début d’année, de nouvelles informations concernant des menaces pesant sur le Train jaune de Cerdagne, l’automne est l’occasion de relancer le sujet, à la fois à la CGT et au Front National. Le 7 octobre, le syndicat CGT des Cheminots de Villefranche-de-Conflent et Vernet-les bains a dévoilé un projet novateur, sujet à un débat public, le 10 octobre à Bourg-Madame, dans la région de Cerdagne. La centrale syndicale, pour laquelle le train concerné « appartient à la Nation, patrimoine du pays catalan », en dénonce les tarifs élevés et la lenteur. Elle souhaiterait faire rénover les voies, appliquer une tarification accessible, notamment à 1 euro, et aménager des horaires couvrant toute la journée. Exigeant un train « interdit au privé », la CGT s’oppose au projet de la Région Languedoc-Roussillon, qui propose la création d’une Société d’Economie Mixte assurant l’avenir d’un moyen de transport plus que centenaire, mais dépassé par le temps.
Invitation à signer la pétition de la CGT
Sur ce même dossier, le Front National de Cerdagne, basé dans la commune de Saillagouse, déclare « Non à la privatisation du petit train jaune », dans un communiqué du 6 octobre. Dans un virage très à gauche, le parti dont la présidente, Marine Le Pen, envisage de saisir la justice pour empêcher l’assimilation de son parti à l’extrême droite, affirme qu’il « soutient l’initiative de la CGT » consistant en une pétition sur Internet. Le FN exprime cependant sa « réserve (…) vis-à-vis de la CGT pour ses positions politiques » mais affirme que le train visé est « inscrit au patrimoine culturel et historique de la Cerdagne » et constitue un « atout économique majeur pour le désenclavement des hauts cantons ».