La Clau
Fronde paysanne contre Perpignan Méditerranée

De façon inédite dans l’histoire du Roussillon, la communauté agricole du Pays Catalan s’oppose à une institution territoriale et non nationale, comme la préfecture des Pyrénées-Orientales. Jeudi 12 décembre à 15h, un cortège paysan opposé au démantèlement du Marché de gros de Perpignan a dit “non” à la vente d’une partie de ce site économique majeur, devant le siège de la métropole Perpignan Méditerranée, présidée par Jean-Marc Pujol, également maire de Perpignan. Avec ses tracteurs, une centaines de professionnels s’est déplacée face à la gare TGV pour souligner la surdité urbaine face au monde rural, sur convocation de la FDSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricole), des Jeunes Agriculteurs et de la Fédération des Marchés de France.

Pour les circuits courts et les produits d’ici

Le Marché de Gros de Perpignan est lié à 2000 emplois, 24 000 tonnes de marchandises et 33 millions de chiffres d’affaires par an. Cette plateforme efficace est capable de nouvelles embauches, pour croître encore, mais l’ancienne “agglomération” préfère le découper, en vendant une partie du site à un investisseur privé, sans explication. Les défenseurs des lieux, rassemblés sous la bannière «Touche pas à mon Marché de Gros», revendiquent 200 agriculteurs, 150 acheteurs et une « offre complète et cohérente » qui « favorise les circuits courts et permet de consommer des produits d’ici », détaille un communiqué.

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