La Clau
Francisco Benitez, une vie d’errances

Dans l’attente de la reprise des recherches des corps d’Allison et Marie-Josée Bénítez, entamées à Leucate le 9 septembre puis suspendues le 12 septembre, des précisions complètent le portrait du principal suspect, Francisco Benítez. Dans une enquête publiée le 16 septembre, le journal espagnol Hoy s’attarde sur la ligne de vie du légionnaire, débutée par une naissance à Algeciras, la ville portuaire du détroit de Gibraltar, connectée au Maroc. Le titre espagnol décrit un « Cadixien », habitant de la province de Cadix, ou encore un « militaire espagnol », appelé Francisco Benítez Pulido. Né le 13 décembre 1963 dans la ville andalouse, le futur Perpignanais a été élevé avec ses deux frères et sa soeur dans la petite enclave espagnole de Ceuta, à l’extrême Nord du continent africain, de l’autre côté de Gibraltar. Le déclencheur du « feuilleton qui fascine la France », ou encore le « fiancé de la mort », selon Hoy, a déménagé en famille à Séville, à l’âge de 20 ans, où ses parents s’étaient fixés.

Géographiquement instable, au service de la France

De père auxiliaire de médecine, alors retraité, tandis que la profession de sa mère reste inconnue, entré dans la Légion étrangère espagnole en 1986, sous sa véritable identité, « Paco » ne disposait d’aucun antécédent pénal lors de son admission au sein du corps équivalent en France. Habitué aux déménagements dès le plus jeune âge, il a alors agi au Golfe persique, au Kosovo ou encore au Gabon, et rencontré Marie-Josée à Marseille, en 1988. Leur vie commune a rapidement pris son départ, en compagnie des quatre enfants que celle-ci avait eu de quatre pères différents. Leur fille Allison est née en 1994, mais à Nîmes, quatre ans plus tard, Francisco Benítez a entamé une relation avec une prostituée brésilienne employée d’un bar à sexe tarifé, Simona de Oliveira Alves, âgé de 23 ans et mère de quatre enfants, disparue le 29 novembre 2004. Sur l’île de Mayotte, où il avait pris des fonctions en 2005, Benítez a épousé Marie-Josée, avant de rejoindre Perpignan en 2010. Son dernier déménagement date de décembre 2012, du domicile familial de la rue Richepin à la Caserne Joseph Joffre, où il a vécu huit mois, séparé de son épouse, qui lui avait demandé le divorce. A Barcelone, ce soldat complexe avait pour dernière maîtresse María Teresa, habitante de la province de Girona. Suite à son suicide, le 5 août, et la crémation de sa dépouille à Canet-en-Roussillon, le 13 août, ses cendres ont été remise à sa « famille andalouse ».

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