Le bureau de la chaîne publique France 3 dans les Pyrénées-Orientales, mobilisé contre une réduction budgétaire opérée par sa direction parisienne, entre en résistance. L’édition France 3 Pays Catalan du 18 décembre à 19h15 ne sera pas diffusée, suite à un mouvement de grève suivi par 86 % du personnel. Ces employés refusent un plan d’austérité économique envisagé parallèlement à une hausse de la redevance, portée à 131 euros en 2013 après une hausse de 4 à 6 euros, pour une bénéfice de 49 millions d’euros. Globalement, le groupe France Télévisions vise une économie de 130 millions d’euros, dont 40 millions d’euros sur les budgets des chaînes France 2 et France 3, après une refonte des programmes. Pour les équipes perpignanaises, ce plan « attaque directement les éditions locales en les supprimant temporairement de l’antenne ». Déjà, la fenêtre quotidienne de France 3 Pays Catalan a quitté les écrans pendant deux semaines autour de la Toussaint et sera absente pendant la semaine de Noël. Le 18 décembre, lorsque le président de France Télévisions, Rémy Pflimlin, dévoilera l’avenir de France 3 et de ses éditions locales, une grève nationale se déroulera suite à un appel lancé par l’ensemble des syndicats du groupe.
La revendication des Pyrénées-Orientales reste peu visible
Le débat sur la télévision publique aborde davantage les contenus que l’implantation géographique, la volonté de la ministre de la Culture et de la communication, Aurélie Filippetti, concernant d’abord la teneur des programmes, malgré le maillage territorial fondateur de France 3. Les arrêts de travail observés à Perpignan se heurtent ainsi à un manque de visibilité, d’autant que les tranches d’informations supprimées sont remplacées, par des émissions produites à Montpellier, Toulouse ou Paris. Pour ajouter une difficulté, le schéma actuel, qui attribue la proximité à Montpellier, rend Perpignan dérisoire.