Barcelone a enregistré au premier semestre 2021 le même nombre de cas de gale qu’au fil de toute l’année 2019. Alors que la pandémie de Covid-19 occupe les pouvoirs publics et les esprits, un certain tabou entoure la progression de cette maladie infectieuse de la peau causée par le parasite sarcopte, microscopique. Affection cutanée concernant 300 millions de nouveaux cas, tous les ans dans le monde, la gale prend déjà des allures épidémiques dans la capitale catalane. 1750 cas ont été diagnostiqués par les centres de santé publics entre janvier et juin derniers, contre 1787 cas pour l’ensemble de l’année 2019, et 2015 cas en 2020, selon l’Institut catalan de la santé (ICS). Celui-ci qui évoque même un sous-diagnostic, car le coronavirus accapare les esprits.
La gale progresse particulièrement chez les 15-45 ans, vraisemblablement par transmission sexuelle, assurent certains experts barcelonais. Pour sa part, Alba Martínez, membre de la Societé Catalane de Médecine Familiale et Communautaire, affirme que la maladie se transmet surtout au sein des groupes, familiaux ou amicaux. Toutes les les classes sociales sont concernées par ce phénomène, que l’on observe pas avec autant d’intensité ailleurs en Catalogne.
