Les employés du service de tri sélectif de la mairie de Girona, rattachés à deux sociétés privées, ont mis fin ce jeudi une grève entamée le lundi 11 avril. Tout juste un jour avant la procession catholique du Vendredi Saint, les agents, qui se sont mobilisés pendant onze jours, provocant des entassements de déchets autour des containers de la ville, ont obtenu gain de cause. Concrètement, le ramassage est confié aux entreprises Fomento de Construcciones y Contretas (FCC), spécialiste du traitement des matières plastiques, du papier et du verre, et Musersa, qui traite les déchets végétaux. A l’issue d’une réunion organisée lundi sous l’égide de la Ville, entre les représentants des grévistes, les directions des deux entreprises, et le gouvernement catalan, une revendication de salaires équivalents a été obtenue, car les employés de FCC perçoivent actuellement 100 euros de moins que ceux de Musersa. La médiation du conflit, assumée par le syndicat Commissions Ouvrières, a également permis de convaincre les autorités de mettre en oeuvre un regroupement, en une seule et même entreprise, à capital mixte. Cependant, ces derniers jours, la mairie socialiste de Girona a tenté de réduire l’impact du mouvement, en mobilisant ses services de nettoiement, qui ne sont pas parvenus à faire place nette sur la voie publique, en raison d’amoncellements trop importants. Les grévistes, qui ont repris le travail dans une certaine confiance, craignent encore que les élections municipales, organisées le 22, ne bouleversent les promesses formulées par la mairie, car une alternance politique est possible à Girona.
