La Clau
Plus d’1 million de personnes réclament une république à Barcelone

Pour la septième fois consécutive depuis 2012, la journée nationale de Catalogne, ce mardi 11 septembre, s’est illustrée par la présence d’une marée humaine à Barcelone. Un total de 1500 autocars venus de l’ensemble de la Catalogne a convergé vers Barcelone à l’occasion de cet événement abondamment repris par la presse et les chaînes de télévision internationales.
Plus d’un million de personnes ont occupé l’avenue Diagonal, qui traverse la ville de part en part, entre la mer et la zone universitaire, sur 11 km. Cette mobilisation intitulée « Journée de la République » était organisée par l’ONG Assemblée Nationale Catalane (ANC). Elle a débuté à 17h14, en référence à 1714, année du Siège de Barcelone, mené par une coalition armée franco-espagnole, conclue par la chute de la capitale catalane, conquise par la Castille. Cette gigantesque manifestation avait pour but de rendre effectif le mandat constitué par le référendum du 1er octobre, sévèrement réprimé par l’Etat central. Elle suivait de quelques mois le retour du Parti Socialiste au gouvernement espagnol. Le Premier ministre, Pablo Sánchez, que l’on supposerait conciliant, refuse catégoriquement toute consultation démocratique visant à trancher sur l’avenir du territoire.

Le geste de la maire de Barcelone

Les prisonniers politiques catalans ont fait l’objet des attentions du Président du gouvernement catalan, Joaquim Torra, lors d’un dépôt de gerbe au Monument de Rafael Casanova. Cette cérémonie a été l’occasion pour la maire de Barcelone, Ada Colau, de porter le liseré jaune, signe de soutien aux indépendantistes incarcérés en 2017 par le gouvernement espagnol de Mariano Maroy, maintenus en prison cette année par le gouvernement socialiste de Pablo Sánchez. Comme souvent à l’occasion de la journée nationale, l’extrême droite espagnole, incarnée par la formation post-franquiste Alliance Populaire, a réuni quelques centaines de fidèles afin de protester contre la catalanité. De leurs côté, 50 militants de la mouvance indépendantiste catalane d’extrême droite « Moviment Identitari Català », fondée en 2017, ont scandé les slogans « Pute Espagne » et « La Catalogne, ni espagnole, ni musulmane ».


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