La Clau
Disparues de Perpignan : le père était « à la limite d’exploser »

L’affaire des « disparues de Perpignan », ainsi baptisée par la presse parisienne, comporte un fait dramatique constitué par la pendaison du père. Ce lundi 5 août au matin, alors que le Police Judiciaire de Montpellier prenait le relais général de l’enquête, Francisco Benítez a été retrouvé inanimé dans les toilettes de la caserne Joffre de la légion étrangère de la citadelle Perpignan, voisine du Palais des Rois de Majorque. Dans une lettre retrouvée sur les lieux, le père d’Allison, disparue avec sa mère depuis le 14 juillet, affirme son « innocence ». Son courrier contient également l’identité de personnes à contacter et sa volonté d’être incinéré. Le geste inexpliqué de ce légionnaire produit une exposition médiatique peu heureuse pour Perpignan, abondamment citée dans la presse francophone. Francisco Benítez, dernière personne à avoir vu sa femme et sa fille, devait être entendu par les enquêteurs afin de tenter d’élucider le grand mystère de l’été en Pays Catalan.

La pression médiatique, en question

Ce rebondissement ne signifie pas un coup d’arrêt à l’enquête, selon le procureur adjoint de Perpignan, Luc-André Lenormand, qui se refuse à établir une corrélation avec cette même enquête. Cependant, la pression médiatique intervient certainement, car, dans une interview vidéo accordée dimanche 4 août à l’hebdomadaire Paris Match, le suicidé signale « Allison c’est ma vie, mais il n’y a que les gens qui me connaissent qui peuvent le savoir. Je tiens, je tiens mais je suis à la limite d’exploser». Le père, éprouvé par le traitement réservé aux évènements, dénonçait «les choses que les gens ont commentées » et affirmées « sans savoir».

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