La Clau
Des agents épuisés et des détenus de plus en plus agressifs à la prison de Perpignan

L’inquiétude persiste au centre pénitentiaire de Perpignan, en sureffectifs de détenus à hauteur de 234% et en sous-effectifs de personnel. Ce lundi 27 octobre, le syndicat UFAP/UNSA Justice a décrit le mauvais concours de circonstances du 24 octobre : les vacances scolaires, des congés maladie de longue durée et des formations suivies par certains agents ont réduit dangereusement leur nombre, et la surveillance inhérente. Au total, l’absence de sept agents a contraint la direction à «fermer des services afin de palier ce manque d’effectif», détaille Pierre Grousset, secrétaire du syndicat en Pays Catalan. Celui-ci a rappelé que la surpopulation pénale, qui dure “depuis plus de vingt ans”, induit entre 60 et 100 matelas au sol de la Maison d’Arrêt Hommes.

Perpignan, déversoir carcéral de la région «Occitanie»

La surcharge au sein du centre pénitentiaire de Perpignan fatigue le personnel, tout en multiplie accidents et arrêts de travail, tandis que la population pénale est “de plus en plus agressive”, souligne l’UFAP. Selon le syndicat, le vieillissement des ressources humaines devient un problème, tandis que le site deviendrait un déversoir de prisonniers. La Direction régionale de l’administration pénitentiaire, sous le contrôle du ministère de la Justice, aurait pris pour habitude de considérer le centre pénitentiaire de Mailloles comme “le Quartier Haute Sécurité de l’Occitanie”.

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