La Clau
Carles Puigdemont rassemble une foule de 110.000 à 150.000 personnes à Perpignan

L’immense meeting politique organisée ce samedi 29 février au parc des expositions de Perpignan a rassemblé 110 000 personnes selon la police, 150 000 selon le Conseil pour la République Catalane, organisatrice. Cet événement historique dans la capitale du Roussillon a débuté par les chansons interprétées par Roger Mas, Lluís Llach et Gérard Jacquet, ce dernier, nord-catalan, reprenant « L’all i oli », texte allégorique sur le renouveau catalan écrit par le chanteur disparu Joan Pau Giné, de Bages.

Appel à la « lutte définitive » contre l’Etat espagnol

Coeur de la journée, le discours de Carles Puigdemont, 130e président du gouvernement catalan, a débuté à 14h25. Le leader indépendantiste de centre-droit, exilé en Belgique, a joué la carte du territoire en remerciant les « élus nord-catalans », dont il a souligné le soutien sans failles. L’ancien maire de Girona a fait référence à Julian Assange, fondateur et éditeur de WikiLeaks. « Nous ne nous arrêterons pas et ils ne nous arrêteront pas », a lancé la star du jour, avant de demander au mouvement indépendantiste catalan de se préparer à la « lutte définitive » avec l’Etat espagnol. Très déterminé, C. Puigdemont a critiqué le maintien des prisonniers catalans dans les prisons espagnoles, contre l’avis de la justice européenne. Porte-parole d’un «peuple qui veut fermement être libre», il a défendu le projet de création d’un Etat catalan afin d’échapper à un « Etat espagnol monarchique, héritier franquisme ».

Ce pied-de-nez massif, en présence de 230 médias, a profité d’une organisation logistique sans failles en matière de gestion de la foule, d’hydratation ou encore de dispositifs de stationnement, dans le cadre d’un partenariat inédit entre la préfecture des Pyrénées-Orientales, la maire de Perpignan et le Conseil pour la République catalane.

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