La Clau
Barcelone et Madrid s’affrontent sur la gestion du tunnel TGV du Perthus

La sécurité du tunnel du Perthus, affecté au passage de la Ligne à Grande Vitesse sous le massif des Albères, suscite un litige de poids entre les gouvernements catalan et espagnol. Selon un communiqué lapidaire de la Generalitat de Catalunya, adressé mercredi à l’Etat espagnol, les services de ce dernier usurperaient les attributions légales du gouvernement de Catalogne. Cette situation concerne le le Plan de Secours de cette infrastructure, qui a fait l’objet de trois sessions d’essais en conditions extrême, en novembre dernier. L’exécutif catalan juge que ce dispositif « porte atteinte aux compétences de la Catalogne en matière de protection civile », car celles-ci sont est parfaitement assumées par le gouvernement autonome, à travers sa délégation établie à Girona.

Dans les semaines qui viennent, la Generalitat prévoit donc de procéder à une « réclamation pour incompétence » auprès du Palais de la Moncloa, qui abrite les services du premier ministre José Luis Rodríguez Zapatero, tout en mettant en évidence les luttes de pouvoirs entre Madrid et Barcelone. Au-delà, l’ensemble des points contenus dans le Plan de Secours signé le 15 décembre 2010, à Perpignan, par les Etats français et espagnol, au sujet de la sécurité dans le tunnel, devrait remis à plat et modifié. Le Plan de la discorde, co-signé par Jean-François Delage, préfet des Pyrénées-Orientales, et Bernardino Bassols, directeur de la protection civile du gouvernement espagnol en Catalogne, prévoit une série d’actions conjointes entre l’Etat français et l’Etat espagnol, en cas de sinistre grave à l’intérieur du tunnel. L’objectif de l’exécutif du Président catalan Artur Mas est de lancer un nouveau texte, directement validé par la France et la Catalogne.

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