A Barcelone, les contrôles effectués par la Guàrdia Urbana, équivalent de la police municipale, sur la voie publique, produisent des effets dont la popularité est discutable. La nouvelle politique pour une ville propre, lancée en décembre dernier par la majorité socialiste de la Ville, dirigée par le maire, Jordi Hereu, a comporté cette semaine une sanction étonnante à l’endroit d’un habitant, Daniel Calahorro. Celui-ci s’est vu infliger une amende de 90 euros pour avoir jeté son mégot de cigarette au sol, dans le quartier d’Horta. Le dispositif municipal, mis en place dans l’objectif de développer des comportements de civisme, prévoit la même somme pour les chewing-gums jetés dans la rue, après usage. La pénalisation de ces infractions, mineures face au catalogue des criminalités, devrait adapter Barcelone aux pratiques en vigueur dans le nord de l’Europe. Mais le procédé, qui place les auteurs de gestes réprimés en position de délinquants, n’a pas fini de susciter une certaine irritation citadine, d’autant que les agents de la Guàrdia Urbana sont désormais invités par leur hiérarchie à appliquer le dispositif à la lettre, sans négociation possible.
