La Clau
5 ans après, l’affaire criminelle Benítez est un mystère

La plus grande affaire judiciaire te médiatique du début du XXI siècle en Catalogne du Nord est liée au nom de Francisco Benítez. Ce militaire dont nous retraçons ici le parcours erratique, s’est donné la mort il y a tout juste 5 ans. Le 5 août 2013, ce légionnaire espagnol se prenait en photo, avant de se donner la mort deux heures plus tard. Benítez était le père de la belle Allison, présente dans le concours de beauté du territoire, dont la disparition a ému des dizaines de milliers de personnes bien au-delà des son cercla d’amis.

Un catholique qui allait avoir 50 ans

Cinq ans plus tard, dans l’insouciance de l’été, on ne parle plus de l’appartement de la rue Richepin de Perpignan, dans le quartier du Vernet. On n’évoque plus le sous-col du domicile familiale, les traces du congélateur, parmi d’autres horreurs. On évite d’aborder le résultat nul des recherches dans la station d’épuration de Leucate. La recherche incertaine des corps d’Allison et de sa mère Marie-Josée, n’a strictement rien produit, l’affaire Benítez étant une énigme, 5 ans après. Cette situation judiciaire reste donc non élucidée. Le silence du père, après la disparition de sa fille et son épouse, trois semaines, a jeté la suspicion. Le légionnaire, titulaire de plus de vingt ans de mission, parlant bien mieux l’espagnol que le français, s’est suicidé à la citadelle de Perpignan, ancienne ville de garnison. Ses derniers mots, entre incohérence, affliction et simplicité d’esprit, seront : « Les gens qui me connaissent savent qu’Allison, c’est ma vie… Légionnaire ou pas légionnaire, c’est une histoire de cœur. Il y a beaucoup de choses qui nous passent par la tête, on tient, on tient, mais c’est trop dur et on est à la limite d’exploser ». Ce catholique de presque 50 ans, est passé du Golfe au Koweït, de l’ex-Yougoslavie à la Provence, jusqu’au Roussillon. Un circuit qui a trouvé sa conclusion à Perpignan, probablement par hasard.

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