La Clau
44% de femmes élues au Parlement de Catalogne

En attendant les élections cantonales, où 22% de femmes sont candidates, le Conseil Général des Pyrénées-Orientales, bien que présidé par une femme, Hermeline Malherbe, ne compte que 5 conseillères pour 31 cantons, soit 16,1% de représentantes du sexe féminin. A Barcelone, au sein du Parlement de Catalogne, dont la centriste Núria de Gispert (CiU) est la première présidente de son histoire, parmi les 135 députés, 59 sont des femmes, soit 43,7%. Là encore, il semble que la création d’un cadre juridique sur la parité ait été nécessaire pour faire évoluer la situation, la Loi sur d’égalité de 2007 fixant un minimum de 40% de femmes élues. Avant l’attribution des portefeuilles ministériels catalans, lors de l’assemblée constitutive de décembre 2010, la barre était déjà attente avec 41,5% de femmes, loin, très loin du 5,2% de 1980, où seules 7 députées siégeaient lors de la réactivation du Parlement de Catalogne.

Ce chiffre en constante augmentation est tout à fait comparable à la composition du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon, où les femmes constituent 46,3% des représentants. Cependant, ces données dopées par des textes de loi restent à nuancer, car dès que l’on quitte des scrutins de listes, les partis politiques semblent peu soucieux de la parité. Une tendance à la misogynie qui se confirme dans le choix des maires, des conseillers communautaires et des sénateurs, élus au suffrage indirect. Pour les élections législatives, l’introduction de la proportionnelle intégrale ou d’une simple dose de proportionnelle pourrait, outre le fait d’élargir le prisme politique aux « petites » formations, permettre à la gent féminine d’avoir une représentation plus large.

Enfin, si les partis et les textes semblent encore pouvoir évoluer, il semble que les mentalités aussi. En France, en juin 2007, un tiers des candidats présents au second tour des législatives étaient des candidates, mais au final il n’y a eu que 18,5% d’élues. Pourtant jamais l’Assemblée Nationale française n’avait connu une aussi grande présence féminine.

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