Malgré les accords de Schengen, le passage frontalier de La Jonquera-Le Perthus reste un point névralgique de la lutte contre l’immigration illégale, le trafic de drogue ou le crime organisé en Europe. Ainsi, ce ne sont pas moins de sept corps de sécurité qui effectuent des contrôles au niveau du poste frontière ou à proximité, sur route et autoroute : quotidiennement, la Guardia Civil et la Police Nationale espagnoles, les Mossos d’Esquadra catalans et la Police Nationale, la Gendarmerie, les Douanes et la PAF françaises scrutent et sélectionnent quelques véhicules parmi un flux moyen de 30.000 qui empruntent le passage, selon leur propre méthode, et souvent la chance. Mais d’après une enquête diffusée hier, mardi, par la chaîne de télévision espagnole Antena 3, l’ampleur du trafic dans cette zone est si grande qu’un seul véhicule sur 100, en moyenne, serait susceptible de tomber sous le coup de la loi, malgré le déploiement de force visible. La consolidation des frontières intérieures de l’Union tente pour le moment de pallier les difficultés autour des contours extérieurs tout en posant cruellement la question de la coordination, et, au delà, de la création d’une force de police européenne disposée sur les points géographiques sensibles.
