La Clau
Un syndicat espagnol craint un afflux d’immigrés tunisiens au Perthus

Un syndicat espagnol a exigé lundi davantage de moyens pour faire face à une éventuelle entrée en territoire espagnol de réfugiés maghrébins. La fédération sud-catalane de la Confédération Espagnole de la Police (CEP), qui redoute un afflux d’immigrés pénétrant dans la péninsule ibérique par les passages frontaliers des provinces de Lleida et de Girona, a fondé son argumentaire sur le fait que le gouvernement italien ait octroyé plus de 20.000 permis de séjour à des personnes qui fuient les conflits en, cours en Afrique du Nord. Inspirée des mesures prises par la France la semaine dernière, lorsque les trains traversant la frontière franco-italienne de Vintimille ont subi une interruption de trafic, la CEP propose de renforcer les équipes frontalières, notamment au Perthus-La Jonquera et à Bourg-Madame-Puigcerdà, en affectant des agents en permanence, en partenariat avec la police française.

Ce projet comprend un renforcement des dispositifs de surveillance et de contrôle, qui induirait un changement important suite à la véritable libre-circulation des biens et des personnes en place depuis l’automne dernier au Perthus. Le syndicat se retranche derrière l’avis de la commissaire européenne de l’intérieur, Cecilia Malmstrom, selon laquelle le règlement de contrôle des frontières de Schengen permet de bloquer temporairement, et pour des raisons d’ordre public, la circulation des trains. Il espère ainsi pouvoir appliquer sur l’autoroute A9/AP7 et sur l’axe routier RD900/NII un dispositif de rétention, afin de contenir un afflux de personnes qui transitent depuis plusieurs semaines par la petite île italienne de Lampedusa, située à une centaine de kilomètres des côtes tunisiennes.

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