La Clau
Un lotissement de 1300 habitants menace un bois ancestral à Argelès

Une polémique environnementale s’ajoute à l’autre, à Argelès-sur-Mer, où le projet municipal d’extension du port doit entraîner un accroissement de l’érosion de la plage du Racou, située au Sud. Une pétition dédiée dépasse les 12700 soutiens et les intentions municipales ont été dénoncées cet été par plusieurs associations de défense de la nature. Certaines, extérieures à la commune, sont le garantie de ne pas exprimer, sous l’effet d’un faux-nez, d’obscures rivalités et autres animosités gratuites envers le maire, Antoine Parra. La question soulevée est celle de la persistance des constructions variées, depuis les années 1960, alors que la problématique de l’imperméabilisation des sols est comprise par l’Etat et que les problèmes de ressources en eau s’accumulent.

483 logements pour remplacer un bois multiséculaire

Une nouvelle situation délicate intervient dans la commune, car son bois de l’Aspre de la Sorède, situé à l’opposé de la zone du port, est promis à être remplacé par un lotissement, singulièrement appelé “Domaine des chênes verts”. Ce nouveau quartier de 1300 habitants fait l’objet d‘une enquête publique jusqu’au 15 novembre, mais de premières opérations sans grande légalité y sont déjà menées, comme en atteste la présence d’engins de chantier.

Contre de nouvelles coulées de béton et de bitume, le conseiller municipal d’opposition Charles Campigna dénonce la majorité, qui justifie l’urbanisation en évoquant le Plan Local d’Urbanisme (PLU), comme si ce schéma était une injonction venue d’ailleurs. “Qu’on arrête d’accuser les promoteurs, les constructeurs, les propriétaires de terrains, dans l’urbanisation galopante de notre ville (…) Le maire actuel et sa majorité sont responsables et coupables de l’urbanisation d’Argelès”, assume l’élu. Les règles du jeu étant définies par les élus, l’urbanisation n’étant pas subie, mais choisie, la sincérité envers les habitants est simplement mise en lumière.

Désaccord entre anciens amis socialistes

Pour compliquer l’affaire, le premier document administratif concernant ce projet a été enregistré le 16 janvier 2014 par le ministère de l’Environnement. Ce formulaire, validant la demande de l’aménageur montpelliérain GPM Aménagement, indique “115 aménagements individuels et 50 logements collectifs”. Or, à cette époque et jusqu’en 2017, Antoine Parra et Charles Campigna ont siégé dans la même majorité, socialiste, favorable au projet. C. Campigna affirme cependant : “je me suis toujours opposé à toute construction du sud de la rivière de l’Abat au Racou et sur le territoire d’Argelès”. Il souligne que sa campagne électorale de 2020 a comporté l’objectif de “réduire fortement la consommation d’espace et l’artificialisation des sols”.

Contre l’urbanisation des “Chênes Verts”, un rassemblement familial est organisé ce dimanche 31 octobre à partir de 10h sur les lieux concernés.

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