La Clau
TGV Perpignan-Montpellier : Pujol et Alduy montent au créneau

L’incertitude concernant le tronçon de Ligne à Grande Vitesse entre Perpignan et Montpellier, révélée le 11 juillet par le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac, provoque une réaction déterminée. Le 14 juillet, une communion d’intérêts à coloration UMP s’est exprimée sur une déclaration signée par Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan, Jean-Paul Alduy, président de l’agglomération Perpignan Méditerranée, Raymond Couderc, maire de Béziers et Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes. Selon ce groupe, dont le message serait renforcé par l’inclusion de la maire PS de Montpellier, Hélène Mandroux, une éventuelle relégation du tronçon « assassine le Languedoc-Roussillon ». Alors que le premier TGV de France, pays inventeur du procédé, a circulé entre Paris et Lyon dès 1981, les élus mobilisés dénoncent la possible élimination, selon laquelle « La France aura le seul chaînon manquant » de l’axe « Amsterdam-Séville ». Souhaitant que l’Etat « épargne cette honte », ces élus souhaitent influer sur l’âpre sélection prévue en fin d’année parmi 14 lignes, pour un sauvetage des finances publiques.

Le « Train à 1 euro », adversaire du TGV ?

Dans son propos, le ministre a confirmé vouloir « élaguer dans les projets qui ont été proposés » avant de donner un indice inquiétant : il écartera les prolongements de lignes « pour un gain de temps marginal » et leur préfèrera« l’entretien du réseau secondaire de transport ferroviaire, indispensable car utilisé par beaucoup ». Sur ces critères, le « Train à 1 euro » promu par la région Languedoc-Roussillon peut constituer une concurrence au TGV en cas d’extension de Perpignan à Montpellier. Cette formule, ponctuellement mise en place le 9 juin à l’occasion du match de rugby à XIII Dragons Catalans / Wigan, au Stade de la Mosson de Montpellier, a été instaurée ailleurs, de manière permanente, notamment entre Perpignan et Villefranche-de-Conflent, au nom de la continuité et de l’égalité territoriales. Ces deux exigences hautement républicaines induisent une extension du TGV, pourtant attendue depuis 1992 dans les Pyrénées-Orientales.

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