La Clau
TGV. L’État préfère Marseille-Nice à Perpignan-Montpellier

Après l’avoir évoqué depuis le début des années 2000, l’État a validé définitivement, en fin de semaine dernière, la “ligne nouvelle Provence-Côte d’Azur” (LNPCA), qui permettra de relier Marseille et Nice par TGV. Un avant projet sommaire (APS), une enquête publique, une déclaration d’utilité publique (DUP) attendue pour 2023, puis les travaux, jalonnent le parcours de réalisation de cette ligne. L’engagement de l’État s’élève à 1,383 milliards d’euros, soit 40%, une même enveloppe est fournie par les collectivités territoriale, et l’Union européenne fournir les 20% restants. Au total, le budget s’élève 3,45 milliards.

Une inégalité instituée

La préférence réservée au dossier provençal relègue le projet de ligne nouvelle Perpignan-Montpellier (7,9 milliards), dont la concertation publique s’est achevée en début d’année. Le choix du pouvoir central consacre une “France à deux vitesses”, estime Carole Delga présidente de la région “Occitanie”, qui semble découvrir une inégalité instituée. Ce schéma saute aux yeux en matière de culture, car le ministère dédié dépense 139 euros par habitant en Île-de-France, contre 15 pour les autres régions, l’État finançant 80 % de la vie culturelle parisienne. Ce principe jacobin peut même négliger certaines affaires internationales non-parisiennes, car le TGV Perpignan-Montpellier est aussi le seul maillon manquant du corridor ferroviaire Sud-Nord européen. Cette incongruité perpétue la circulation quotidienne de milliers de camions sur l’autoroute A9, notamment en Roussillon.

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