La Clau
Tempête politique entre Barcelone et Madrid autour du Statut catalan

Le statut d’autonomie de la Catalogne, approuvé par référendum en 2006, a été validé à minima par le Tribunal Constitutionnel espagnol, ce lundi. Madrid en a éliminé la position de « langue préférentielle » du catalan dans les médias du territoire, ainsi que la création d’une justice catalane indépendante, tandis que le terme de « nation » a perdu toute valeur juridique. Hormis le très droitier Partido Popular, la classe politique du territoire se déclare unanimement indignée, sur l’exemple du président socialiste catalan, José Montilla, pour lequel « Nous sommes une nation, et nous ne renoncerons pas à nos aspirations d’auto-gouvernement ». Cet événement statutaire, largement preçu comme un recul démocratique, annonce une importante manifestation, dans les prochains jours à Barcelone. Selon Artur Mas, président du puissant parti nationaliste de centre-droit Convergence et Union (CiU), la situation est « gravissime », à tel point que l’ancien président catalan, Jordi Pujol, est mobilisé ce mardi lors d’une réunion d’urgence du Bureau National de CiU. La mobilisation, vraisemblablement organisée le 10 juillet, devrait être soutenue par les socialistes catalans, la gauche indépendantiste Esquerra Republicana de Catalogne et Initiative pour la Catalogne-Les Verts.

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