La Clau
Stèle OAS de Perpignan : demande massive de retrait

Plus d’une vingtaine d’ONG, partis politiques et syndicats, demandent, dans une lettre adressée la semaine dernière à Jean-Paul Alduy, maire de Perpignan, le démantèlement de la stèle des « 105 fusillés et disparus pour que vive l’Algérie française » érigée en 2003 dans le cimetière du quartier du Haut-Vernet à Perpignan. Hommage implicite à l’organisation terroriste pro-Algérie française OAS, cette stèle sert de site de rassemblement annuel de nostalgiques de la colonisation réunis par l’ADIMAD, « Amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l’Algérie française ». L’existence de tels monuments suscite une grande émotion au Maghreb et en France, où la lecture coloniale de l’histoire est désormais minoritaire : le préfet des Pyrénées-Orientales avait d’ailleurs interdit le dernier rassemblement, au printemps dernier, vu le risque pour l’ordre public. La demande adressée à Jean-Paul Alduy fait suite au jugement prononcé par le Tribunal administratif de Marseille le 7 juillet dernier, notifiant l’enlèvement d’une stèle semblable, construite dans le cimetière de Marignane en 2005 par l’ancienne mairie Front National.

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