La Clau
Sénatoriales: le maire de Toulouges, Louis Caseilles, perd la primaire PS

Le maire de la ville de Toulouges, Louis Caseilles, a perdu la primaire socialiste organisée ce mercredi soir, lors de laquelle la fédération du parti dans les Pyrénées-Orientales se proposait de choisir un second candidat aux élections sénatoriales. Le secrétariat du PS précisait en soirée que le vainqueur de ce scrutin est Charles Campigna, adjoint à la Mairie d’Argelès, qui a remporté « près de 80% des suffrages exprimés, face à Louis Caseilles, Conseiller Général, maire de Toulouges ». Plus concrètement, 706 voix se sont étrangement portées sur le vainqueur, tandis que le vaincu s’est contenté de 184 suffrages. M. Caseilles, maire depuis 34 ans, et vice-président de l’agglomération Perpignan-Méditerranée, jouit d’une notoriété certaine. Anciennement adhérent du PS, puis démissionnaire et adhérent du Parti des Radicaux de Gauche, il a réintégré la maison en 2007. Son éviction pourrait trouver une partie de son explication dans ce revirement, qui ne lui permettra pas de capitaliser son long parcours, à la veille de ses 70 ans.

Inconnu du grand public, mais connu dans les milieux politiques de la Côte Vermeille et du secteur des Albères, M. Campigna, 51 ans, a montré une fidélité intégrale au PS, notamment lors des tourmentes liées à la personnalité de Georges Frêche. Son engagement dans les élections sénatoriales est cependant très récent, et présente tous les signes d’une contre-candidature à M. Caseilles. Au-delà de ce choix démocratique, qui interroge cependant sur la volonté de succès réel du PS dans cette élection, prévue le 25 septembre, l’offre générale est désormais connue. En Pays Catalan, les élections sénatoriales confronteront ainsi au moins 7 candidatures, dont la plus semble être portée par Jean-Paul Alduy, membre du Parti Radical, qui compte sur la charnière inhérente au centrisme pour prolonger son mandat.

L’autre sénateur élu, Paul Blanc, membre de l’UMP, devrait se retirer de la course, tandis que Christian Bourquin devrait aussi jouer sur une stratégie de charnière, en vertu de sa non-appartenance officielle au PS, bien qu’objectivement réelle. Les autres prétendants seront le député UMP François Calvet, dont l’entourage assure l’envie, et Guy Ilary, maire de Tautavel, conseillers général et président de l’Association des maires des Pyrénées-Orientales. Celui-ci a été désigné dans cette fonction, en 2001, puis 2008. Le dernier scrutin a d’ailleurs comporté la défaite de Louis Caseilles. Enfin, le Parti Communiste prévoit de départir ses postulants, Philippe Galano, Nicole Gaspon et Marc Séverac, le 7 juin.

Partager

Icona de pantalla completa